Et si le grand gagnant de la crise sanitaire, c’était le « slow tourisme » ? Une expression anglo-saxonne que l’on voit émerger depuis quelques temps et qui traduit à la fois une envie de proximité, mobilité douce et respect de l’environnement. L’objectif : faire la chasse au stress et à la vie qui va trop vite… Selon le cabinet KPMG France, trois tendances se sont accélérées depuis le premier confinement : « La quête d’aventure, avec dépassement de soi ou autre itinérance en mode « nomade », la reconnexion à soi, à son environnement et aux autres, et enfin le mieux-être comme postulat du séjour. » Dans ce dernier cas, les centres de thalasso et les stations thermales ont une carte à jouer. Quant à l’envie de se mettre au vert et de prendre le temps, elle est incarnée actuellement par des établissements tels que ceux des Domaines de Fontenille, groupe hôtelier fondé par Frédéric Biousse et Guillaume Foucher. On leur doit récemment le Domaine de Primard, retraite zen à 70 kilomètres de Paris, avec 40 hectares au bord de l’Eure, table gastronomique et spa, ainsi que Les Hautes Mers, hôtel de 17 chambres, avec restaurant et spa à l'île d'Yeu. Des adresses loin du tumulte des villes, où l’on vient se ressourcer. Un besoin que connaît bien la designer Dorothée Meilichzon. Dans le cadre des établissements qu’elle imagine pour l’Experimental Group, elle a l’art de cultiver cette invitation à la paresse et au « no stress ». Après des hôtels réalisés à Venise ou encore à Minorque, elle récidive à Ibiza avec la rénovation du Gran Hotel Montesol, bâtiment colonial déclaré « bien d'intérêt culturel » par l'Unesco. Au programme : 33 chambres inspirées par la douceur de vivre et un bar à cocktails sur le toit. Un bémol, toutefois : qui dit « slow life » et « slow tourisme » ne veut pas dire sans accès à Internet. KPMG France rappelle, en effet, que « 41% des Français ne peuvent pas vivre plus de trois jours sans lire leurs mails ou se connecter au Web ».